penser [2]
nm (pan-sé ; l'r ne se prononce et ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des pan-sé-z audacieux)
- 1Manière de penser.
Ce penser mâle des âmes fortes, qui leur donne un idiome si particulier, est une langue dont il n'a pas la grammaire
. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] - 2Faculté de penser.
Quel est l'homme sur la terre qui peut assurer sans une impiété absurde, qu'il est impossible à Dieu de donner à la matière le sentiment et le penser ?
[Voltaire, Dictionnaire philosophique] - 3Dans le langage élevé et poétique, pensée.
N'écoutons plus ce penser suborneur Qui ne sert qu'à ma peine
. [Corneille, Le Cid]Que de pensers divers ! que de soucis flottants !
[Corneille, Héraclius, empereur d'Orient]Comme ils se confiaient leurs pensers et leurs soins
. [La Fontaine, Fables]Le seul penser de cette ingratitude Fait souffrir à mon âme un supplice si rude
. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]Vainement offusqué de ses pensers épais, Loin du trouble et du bruit il croit trouver la paix
. [Boileau, Epîtres]Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques
. [Chénier, l'Invention.]Et mes pensers, nourris dans l'ombre solennelle, Deviennent grands, profonds, majestueux comme elle
. [Delille, L'imagination]
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